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Démocratie locale - Citoyenneté

Les principales mesures qu'Emmanuel Macron devait annoncer lundi soir

Article ID.CiTé du 17/04/2019



Les principales mesures qu'Emmanuel Macron devait annoncer lundi soir
Challenges décrypte les principales annonces qu'Emmanuel Macron devait faire hier dans son discours à la Nation sur la fiscalité, les dépenses publiques, le pouvoir d'achat ou encore l'éducation.  
(NDLR/Chaque point évoqué ci-dessous est développé dans l'article complet)

Fiscalité : baisse de l'impôt sur le revenu
Emmanuel Macron : "Je ferai donc simple : pas de hausse d’impôt, des baisses pour ceux qui travaillent en réduisant significativement l’impôt sur le revenu". Emmanuel Macron promet une baisse significative de l’impôt sur le revenu, non chiffrée, qui serait compensée par une réduction des niches fiscales et la "nécessité de travailler davantage", termes encore vagues. Le président a ciblé un impôt payé par seulement 43 % des foyers imposables. Mais après avoir privilégié les ménages modestes dans son plan d’urgence de décembre, qui avait dopé la prime d’activité, il vise les classes moyennes. "L’entrée dans l’impôt sur le revenu est très brutale», a rappelé Bruno Le Maire sur France Info. "Vous avez des effets de seuil qui font que quand vous touchez 100 euros supplémentaires, on va vous en prendre 40".

Education : réduction du nombre d'élèves par classe
"D’ici la fin du mandat partout sur le territoire, de la grande section de maternelle au CE1, les classes accueilleront au maximum 24 élèves"
Le président a décidé de considérablement accélérer sur les moyens donnés à l’école primaire où se joue, selon lui "la formation même des inégalités à la racine". "La plus grande injustice est l’inégalité de destin. Il faut six générations à un enfant né dans une famille modeste pour se hisser au milieu de l’échelle sociale", a-t-il déploré…

Dépenses publiques : faire mieux avec moins 
"Nous pouvons faire aussi bien en dépensant moins et donc supprimer nombre d’organismes inutiles" C’est par cette phrase sibylline qu’Emmanuel Macron promet de ne pas sacrifier les finances publiques à l’issue du grand débat. Les baisses d’impôts annoncées seront bien financées, au moins en partie, par des économies sur les dépenses. 

L’effort est enfin venu des élus locaux : Emmanuel Macron avait proposé de maintenir les dotations de l’Etat en échange d’une modération des frais de fonctionnement. Pari gagné puisqu’ils n’ont progressé que de 0,8 %. "Les incertitudes autour de la suppression de la taxe d’habitation ont aussi joué"

Pouvoir d’achat : une prime à la mobilité douce
"La prime exceptionnelle que nous avons créée à la fin de l’année dernière, sera pérennisée chaque année." : accorder une "prime de mobilité" aux salariés "qui s’engagent à utiliser des moyens de transport plus écologique pour les trajets entre le domicile et le travail". 

Au-delà, le chef de l’Etat a fait passer des messages à certaines catégories de Français, dont les doléances ont émergé de la crise sociale
D’abord les 
mères isolées, qui cumulent les difficultés : 40% des pensions alimentaires dues ne leur sont pas versées. Macron propose que l’Etat se porte garant et se charge, via un fonds, de récolter les sommes à reverser au parent en charge d’enfants. Ce dispositif existe au Québec où il a abouti au respect de 96% des décisions de justice contre 45% auparavant. 
Le président a voulu aussi se réconcilier avec les 
retraités, en accédant à une demande récurrente : la réindexation des pensions, qu’il limite à celles inférieures à 2000 euros. 
Enfin, le chef de l’Etat veut 
améliorer les conditions de travail et de vie dans les maisons de retraite, en sous-effectif. Là aussi, le dossier est coûteux puisque nombre d’Ehpad sont publics.

Décentralisation : simplifier le millefeuille
C’est "la France à la carte" que Richard Ferrand, son ami et Président de l’Assemblée nationale, appelait de ses vœux, il y a peu : "Plus de libertés locales ! Si des communes veulent s’associer, elles doivent pouvoir le faire sans contrainte ni limite. Si des départements veulent fusionner avec leur région, il faut qu’ils puissent le faire." Voilà donc l’acte III de la décentralisation tant attendue. Point de "conseiller territorial" défendu par Sébastien Lecornu, ministre des collectivités locales. Ni de suppression des départements promis pourtant par Emmanuel Macron lui-même pendant sa campagne électorale.
La promesse est suffisamment floue pour faire rêver : "Nous allons dans chaque région lancer un travail profond avec les élus et les forces vives afin de simplifier le millefeuille de notre organisation selon le modèle adapté à chacun." C’est très beau mais… ce n’est pas nouveau ! Le "droit à l’expérimentation locale" qui existe depuis les années 60, a été consacré dans la Constitution en 2003. Et Macron l’a fait sien dès le départ : "Osons expérimenter, déconcentrer, osons conclure avec nos territoires et nos élus de vrais pactes girondins", déclarait-il le 3 juillet 2017 devant le Congrès des maires, tout juste élu ! Et des premiers pas ont déjà été franchis. Hormis l’avant-garde lyonnaise et sa fusion département-métropole, de nouveaux cas émergent. Le gouvernement a ainsi accepté de rapprocher les deux départements du Nord et Bas-Rhin pour rétablir la région d’Alsace et de fusionner les deux rectorats normands. De tout petits coups de canifs dans un millefeuille encore épais.

Services publics : des hôpitaux et des écoles pour la ruralité
"
J’ai décidé que jusqu’à la fin du quinquennat, sauf demande des maires, il n’y aura plus aucune fermeture d’école, aucune fermeture d’hôpital sur notre sol."
Maintenir un hôpital ne signifie pas d’y conserver tous les services, chirurgie, maternité ou urgences. Et comme le rappelaient vivement des syndicats professionnels en février : "La proximité n’est pas gage de sécurité". La fermeture de certaines maternités en manque criant de personnel faute de naissances, étant préférable "pour préserver la qualité des soins". Quant au traitement de choc que réclameraient les fameux déserts médicaux dénoncés par les élus locaux, l’hôpital n’est pas l’alpha et l’oméga. En la matière, c’est l’accessibilité aux médecins généralistes qui pose problème : selon la DREES, près de six millions de Français sont pénalisés avec un nombre de visites annuelles potentielles inférieures à 2,5. Une difficulté qui n’est pas exclusivement rurale: un tiers des patients vit en ville, dont un million de Franciliens. Mais sur ce point, le Président ne dit rien.


Challenges.fr - Article complet - 2019-04-16


Déclaration de Macron post-grand débat : des annonces et peu de surprises
(NDLR/Chaque point évoqué ci-dessous est développé dans l'article complet)
Baisse des impôts pour "les classes moyennes"
Retraites de moins de 2.000 euros à nouveau indexées sur l’inflation
"Nouvel acte de décentralisation"
Le retour de la réforme constitutionnelle avec un RIC local
"Convention de 300 citoyens tirés au sort"
Public Sénat - 2019-04-16




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