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Doc - Rapport annuel sur l’état de la France 2022 - Changer de boussole pour dépasser l’urgence et préparer l’avenir

Article ID.CiTé du 18/10/2022



Doc - Rapport annuel sur l’état de la France 2022 -  Changer de boussole pour dépasser l’urgence et préparer l’avenir
Ce rapport sur l’état de la France décrit une situation économique et sociale post-crise sanitaire en 2022 qui bénéficie encore des effets du fort rebond de 2021 mais fait face à un risque de « slowflation » (croissance économique ralentie, inflation élevée, taux d’intérêt en hausse) qui pourrait peser sur les marges de manœuvre à court et moyen terme.

Il est impératif de sortir de la gestion des urgences et de se donner les moyens d’investir pour l’avenir, pour la transition écologique et la justice sociale.
Par ce rapport sur l’état de la France, élaboré dans une période de grandes incertitudes économiques et sociales, face à une urgence climatique de plus en plus prégnante, le CESE analyse les mouvements majeurs qui traversent la société française.

Au sortir de la crise Covid, les indicateurs économiques donnaient l’image d’un pays qui se redresse, avec des chiffres de croissance positifs, des créations d’emplois en hausse et des gains de pouvoir d’achat pour une majorité de la population, grâce aux politiques de relance permises par la suspension des critères du pacte de stabilité. Aujourd’hui, la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, décuplée par la guerre en Ukraine, a fait réapparaitre un vocabulaire de crise : « slowflation », perte de pouvoir d’achat et précarité, risque de récession mondiale. À cela s’ajoute la crise climatique, dont les conséquences concrètes ont particulièrement touché nos concitoyens lors de récentes vagues de chaleur.

Sans défaitisme, le CESE fait un état des lieux objectif de cette situation et s’attache à décrire une forme de remise en question des objectifs de notre société qui traverse notre pays. Il s’interroge ainsi sur les valeurs qui doivent guider l’action publique, pour appeler en particulier à une redéfinition de la notion de « bien-être » tout en invitant à la placer au centre des politiques publiques.

Pour permettre la réalisation de ces objectifs, la France devra prendre un certain nombre de mesures : des mesures de court-terme, indispensables pour soutenir les Françaises et les Français les plus affectés par les crises récentes et, dans le même temps, des investissements considérables, de long terme, doivent être initiés sans attendre. Cependant, les dépenses de l’un ne doivent pas se faire au dépend de l’autre. En d’autres termes, l’urgence sociale ne doit pas éclipser l’urgence climatique : l’heure n’est pas à la redéfinition des priorités mais à la définition des moyens pour les atteindre simultanément.

Ceci implique en premier lieu de trouver de nouvelles formes de financement. Le CESE propose une analyse approfondie de ces options. En second lieu, les choix qui devront être faits doivent emporter l’adhésion de tous pour en assurer la réussite : l’organisation d’un débat national, pourra être l’occasion de fédérer l’ensemble des Françaises et des Français autour d’un objectif commun et de la définition des moyens pour l’atteindre.
Le CESE formule ainsi un certain nombre de préconisations précises relatives à la lutte contre les inégalités et au financement de la transition écologique, au service d’un objectif partagé : parvenir à un développement durable, fondé sur une croissance économique équilibrée. Ceci ne se fera pas sans débat, mais c’est par sa volonté d’adaptation que notre société prouvera sa capacité à assurer un avenir meilleur et plus égalitaire aux générations futures

Le CESE >> 
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