Régions de France lance une nouvelle publication de notes à visée prospective. Pour cette première édition, notre groupe “Prospective et connaissance territoriale” analyse l’impact économique de la crise sur les Régions: un impact différencié selon les territoires, et souvent compensé par des effets locaux positifs.
Dans leur note de 10 pages, les experts de Régions de France se sont fondés sur l’analyse de l’évolution de l’emploi privé (hors agriculture) à fin décembre 2020, sur la base des données de l’Urssaf.
L’objectif de ce document est d’analyser l’impact économique de la crise actuelle à une échelle infranationale et infrarégionale, en apportant de premiers éléments de réponse aux questions suivantes :
- Quelles Régions ont le plus subi l’impact de la crise ?
- Quelles zones d’emplois ?
- Quels secteurs ?
- Les territoires qui ont le plus subi l’impact de la crise sont-ils ceux dont la situation de l’emploi était déjà fragile avant cette crise, sur court ou moyen terme ?
- Dans quelle mesure la situation relative des territoires s’explique-t-elle par des effets de spécialisation (positionnement sur des secteurs plus affectés par la crise) ou, à l’inverse, par des effets dits «locaux» ?
Principaux enseignements
1. Entre fin décembre 2019 et fin décembre 2020, l’emploi privé a subi une baisse de 310.660 emplois (soit, - 1,65%) ;
2. A l’échelle des 17 Régions pour lesquelles on dispose de données, seules trois d’entre elles échappent à la baisse au global sur l’année : la Réunion (+2,23%), la Guyane (+0,68%) et la Corse (+0,67%) ;
3. A l’échelle des zones d’emploi, les variations sont de plus grande ampleur, même si la dynamique est très majoritairement négative (sur les 321 zones d’emploi de France, 267 connaissent une évolution négative et 54 une évolution positive) ;
4. A l’échelle des secteurs d’activité, sur les 81 secteurs renseignés, seuls 20 d’entre eux ont connu des taux positifs. Quatre secteurs concentrent plus de 50% des pertes : la restauration, l’hébergement, l’intérim et les activités sportives, récréatives et de loisirs ;
5. A l’échelle régionale comme à l’échelle des zones d’emploi, le choc macroéconomique affecte la quasi-totalité des territoires. On observe cependant des différences liées à des effets de spécialisation, mais surtout à des effets dits «locaux» ;
6. Dans la majorité des cas, les effets locaux sont positifs, et compensent donc en partie, mais en partie seulement, la dynamique macroéconomique négative ;
7. Au final, l’impact de cette crise est relativement différencié selon les secteurs, les Régions et les zones d’emploi, et a peu de points communs avec le choc subi en 2008-2009.
D’autres notes permettront d’actualiser les analyses menées dans ce document et de les étendre en mobilisant des jeux de données plus larges, non encore disponibles.
Régions de France >> Note complète
Dans leur note de 10 pages, les experts de Régions de France se sont fondés sur l’analyse de l’évolution de l’emploi privé (hors agriculture) à fin décembre 2020, sur la base des données de l’Urssaf.
L’objectif de ce document est d’analyser l’impact économique de la crise actuelle à une échelle infranationale et infrarégionale, en apportant de premiers éléments de réponse aux questions suivantes :
- Quelles Régions ont le plus subi l’impact de la crise ?
- Quelles zones d’emplois ?
- Quels secteurs ?
- Les territoires qui ont le plus subi l’impact de la crise sont-ils ceux dont la situation de l’emploi était déjà fragile avant cette crise, sur court ou moyen terme ?
- Dans quelle mesure la situation relative des territoires s’explique-t-elle par des effets de spécialisation (positionnement sur des secteurs plus affectés par la crise) ou, à l’inverse, par des effets dits «locaux» ?
Principaux enseignements
1. Entre fin décembre 2019 et fin décembre 2020, l’emploi privé a subi une baisse de 310.660 emplois (soit, - 1,65%) ;
2. A l’échelle des 17 Régions pour lesquelles on dispose de données, seules trois d’entre elles échappent à la baisse au global sur l’année : la Réunion (+2,23%), la Guyane (+0,68%) et la Corse (+0,67%) ;
3. A l’échelle des zones d’emploi, les variations sont de plus grande ampleur, même si la dynamique est très majoritairement négative (sur les 321 zones d’emploi de France, 267 connaissent une évolution négative et 54 une évolution positive) ;
4. A l’échelle des secteurs d’activité, sur les 81 secteurs renseignés, seuls 20 d’entre eux ont connu des taux positifs. Quatre secteurs concentrent plus de 50% des pertes : la restauration, l’hébergement, l’intérim et les activités sportives, récréatives et de loisirs ;
5. A l’échelle régionale comme à l’échelle des zones d’emploi, le choc macroéconomique affecte la quasi-totalité des territoires. On observe cependant des différences liées à des effets de spécialisation, mais surtout à des effets dits «locaux» ;
6. Dans la majorité des cas, les effets locaux sont positifs, et compensent donc en partie, mais en partie seulement, la dynamique macroéconomique négative ;
7. Au final, l’impact de cette crise est relativement différencié selon les secteurs, les Régions et les zones d’emploi, et a peu de points communs avec le choc subi en 2008-2009.
D’autres notes permettront d’actualiser les analyses menées dans ce document et de les étendre en mobilisant des jeux de données plus larges, non encore disponibles.
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