Extrait de communiqué : «Le Sens du service public déplore qu'on puisse prétendre, comme l'a fait le Ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, diminuer l'absentéisme en stigmatisant les fonctionnaires et en sous-entendant qu'ils s'absentent abusivement.
Des mesures punitives et inefficaces
Au travers de ces deux mesures punitives et inefficaces, le Gouvernement souhaite surtout économiser 1,2 milliard d'euros. Ne devrait-il pas plutôt mettre en place des politiques de prévention des arrêts de travail et achever la mise en œuvre effective des accords sur la prévoyance collective, issus du dialogue social, afin de proposer une couverture contre les risques de la vie enfin comparable à celle qui existe dans le secteur privé ?
Bilan de la journée de carence de 2018
Si l'instauration d'une journée de carence en 2018 a éventuellement régulé certains comportements individuels, elle n'a pas atteint l'objectif escompté de faire baisser l'absentéisme. Elle a plutôt provoqué un allongement de la durée des arrêts… C'est pourquoi, pour le Sens du service public, la mise en place de deux jours supplémentaires constituera seulement une réelle perte de pouvoir d'achat et une nouvelle perte d'attractivité des métiers publics.
Des annonces stigmatisantes
Ces annonces stigmatisantes s'ajoutent aux précédentes (suppression de la Garantie de pouvoir d'achat pour 2025, promotion du licenciement des fonctionnaires…). Avec une ancienneté moyenne, la perte salariale de trois jours de carence pour un agent de catégorie C sera de 186 € bruts sur son traitement indiciaire.
Une problématique complexe
Il faut redire que la problématique de l'absentéisme demeure un sujet complexe qui ne peut être traité par de simples mesures dogmatiques et qui nécessite une appropriation des enjeux propres à la fonction publique.
Un vieillissement de la fonction publique
Rappelons d'une part que l'âge moyen dans la fonction publique est de 44 ans, contre 41 ans dans le secteur privé. Sur la période 2011-2021, l’âge moyen des agents publics a augmenté de deux ans : la part des moins de 30 ans a baissé d'un point, celle des 50 ans et plus a augmenté de six points. Aujourd'hui, 36 % des agents travaillant dans la fonction publique sont âgés de plus de 50 ans, soit 2 052 000 personnes.
La question des jours de carence
Rappelons d'autre part que, contrairement au secteur privé, les jours de carence ne sont pas compensés ou pris en charge par les accords collectifs. En effet, dans la fonction publique, il est juridiquement impossible qu'un accord collectif de prévoyance prenne en charge la carence.
Une fonction publique majoritairement féminine
Rappelons enfin que les métiers publics sont majoritairement occupés par des femmes. Représentant 63 % des effectifs, elles seront donc les premières victimes de ces jours de carence supplémentaires.
Appel à un vrai débat
Le Sens du service public demande au Gouvernement de ne pas déposer ces amendements budgétaires et appelle à un vrai débat sur la prévention de l'usure professionnelle et de l'absentéisme dans la fonction publique… »
Le Sens du service public - Communiqué complet
Des mesures punitives et inefficaces
Au travers de ces deux mesures punitives et inefficaces, le Gouvernement souhaite surtout économiser 1,2 milliard d'euros. Ne devrait-il pas plutôt mettre en place des politiques de prévention des arrêts de travail et achever la mise en œuvre effective des accords sur la prévoyance collective, issus du dialogue social, afin de proposer une couverture contre les risques de la vie enfin comparable à celle qui existe dans le secteur privé ?
Bilan de la journée de carence de 2018
Si l'instauration d'une journée de carence en 2018 a éventuellement régulé certains comportements individuels, elle n'a pas atteint l'objectif escompté de faire baisser l'absentéisme. Elle a plutôt provoqué un allongement de la durée des arrêts… C'est pourquoi, pour le Sens du service public, la mise en place de deux jours supplémentaires constituera seulement une réelle perte de pouvoir d'achat et une nouvelle perte d'attractivité des métiers publics.
Des annonces stigmatisantes
Ces annonces stigmatisantes s'ajoutent aux précédentes (suppression de la Garantie de pouvoir d'achat pour 2025, promotion du licenciement des fonctionnaires…). Avec une ancienneté moyenne, la perte salariale de trois jours de carence pour un agent de catégorie C sera de 186 € bruts sur son traitement indiciaire.
Une problématique complexe
Il faut redire que la problématique de l'absentéisme demeure un sujet complexe qui ne peut être traité par de simples mesures dogmatiques et qui nécessite une appropriation des enjeux propres à la fonction publique.
Un vieillissement de la fonction publique
Rappelons d'une part que l'âge moyen dans la fonction publique est de 44 ans, contre 41 ans dans le secteur privé. Sur la période 2011-2021, l’âge moyen des agents publics a augmenté de deux ans : la part des moins de 30 ans a baissé d'un point, celle des 50 ans et plus a augmenté de six points. Aujourd'hui, 36 % des agents travaillant dans la fonction publique sont âgés de plus de 50 ans, soit 2 052 000 personnes.
La question des jours de carence
Rappelons d'autre part que, contrairement au secteur privé, les jours de carence ne sont pas compensés ou pris en charge par les accords collectifs. En effet, dans la fonction publique, il est juridiquement impossible qu'un accord collectif de prévoyance prenne en charge la carence.
Une fonction publique majoritairement féminine
Rappelons enfin que les métiers publics sont majoritairement occupés par des femmes. Représentant 63 % des effectifs, elles seront donc les premières victimes de ces jours de carence supplémentaires.
Appel à un vrai débat
Le Sens du service public demande au Gouvernement de ne pas déposer ces amendements budgétaires et appelle à un vrai débat sur la prévention de l'usure professionnelle et de l'absentéisme dans la fonction publique… »
Le Sens du service public - Communiqué complet