Saisi depuis plusieurs années de réclamations relatives aux défaillances du droit à l’éducation en Guyane, le Défenseur des droits s’est associé à Unicef France en apportant son soutien à la réalisation d’une étude publiée ce jour «Guyane : les défis du droit à l’éducation «. Menée entre septembre 2019 et avril 2021 par une équipe de quatre chercheurs des universités de Guyane et Nanterre, cette recherche fait écho aux constats préoccupants que le Défenseur des droits avait dressé dès 2017, sur l’accès aux services publics en Guyane.
L’étude dresse un panorama actualisé des enjeux de scolarisation et de réussite éducative en Guyane, suivi d’approfondissements thématiques par des enquêtes de terrain dans des espaces urbains situés sur le littoral guyanais (Matoury, Saint-Laurent-du-Maroni), et des territoires isolés sur les «fleuves-frontières» de Guyane (Camopi, Grand-Santi). Elle comporte aussi des recommandations pour améliorer le droit à la scolarisation et à l’éducation des enfants et des jeunes de Guyane.
Le droit à l’éducation est garanti à tous les enfants sur l’ensemble du territoire français, notamment par la Convention internationale des droits de l’enfant.
Si la Guyane est une des plus petites académies de France, ses effectifs de scolarité sont en constante croissance. En 2020, le territoire comptait 85 149 enfants scolarisés, avec 33 % de la population âgée de moins de 14 ans, et 23 % de 15 à 29 ans.
Le système éducatif guyanais est confronté à de nombreux défis d’ordres géographique, démographique, économique, culturel et linguistique à savoir :
- une insuffisance d’infrastructures scolaires,
- durée, coût et/ou dangerosité des transports scolaires facteurs d’absentéisme et de décrochage scolaire importants
- absence de restauration scolaire dans un grand nombre d’établissements
- manque structurel d’enseignants titulaires
- difficile prise en compte de la diversité linguistique et culturelle
Si l’instruction obligatoire est prolongée depuis la rentrée 2020 par une obligation de formation pour les 16-18 ans, en Guyane les efforts à fournir pour respecter cette obligation sont considérables. À ce jour, près de 15 % des 15-17 ans ne sont pas scolarisés, contre 5 % en moyenne nationale.
En mars 2017, le Défenseur des droits, suite à un déplacement en Guyane fin 2016, avait publié un compte-rendu de visite portant sur l’Accès aux droits et aux services publics en Guyane. A la faveur de la sortie de cette étude, le Défenseur des droits réaffirme un certain nombre de recommandations telles que :
- assurer une mise en œuvre effective de l'obligation scolaire sans omettre les enfants vivant sur les territoires isolés ;
- assurer l'accès à un repas/collation quotidien, le transport scolaire à tous les élèves (gratuité des transports fluviaux scolaires et création d'un nombre de places suffisantes pour garantir le déplacement de tous les élèves) ;
- mettre en place un plan d‘action en faveur de l'accès à l'école des enfants des communes isolées (développement des places d'internat, amélioration des conditions de transport scolaire fluvial).
DEFENSEUR DES DROITS >> Communiqué complet
L’étude dresse un panorama actualisé des enjeux de scolarisation et de réussite éducative en Guyane, suivi d’approfondissements thématiques par des enquêtes de terrain dans des espaces urbains situés sur le littoral guyanais (Matoury, Saint-Laurent-du-Maroni), et des territoires isolés sur les «fleuves-frontières» de Guyane (Camopi, Grand-Santi). Elle comporte aussi des recommandations pour améliorer le droit à la scolarisation et à l’éducation des enfants et des jeunes de Guyane.
Le droit à l’éducation est garanti à tous les enfants sur l’ensemble du territoire français, notamment par la Convention internationale des droits de l’enfant.
Si la Guyane est une des plus petites académies de France, ses effectifs de scolarité sont en constante croissance. En 2020, le territoire comptait 85 149 enfants scolarisés, avec 33 % de la population âgée de moins de 14 ans, et 23 % de 15 à 29 ans.
Le système éducatif guyanais est confronté à de nombreux défis d’ordres géographique, démographique, économique, culturel et linguistique à savoir :
- une insuffisance d’infrastructures scolaires,
- durée, coût et/ou dangerosité des transports scolaires facteurs d’absentéisme et de décrochage scolaire importants
- absence de restauration scolaire dans un grand nombre d’établissements
- manque structurel d’enseignants titulaires
- difficile prise en compte de la diversité linguistique et culturelle
Si l’instruction obligatoire est prolongée depuis la rentrée 2020 par une obligation de formation pour les 16-18 ans, en Guyane les efforts à fournir pour respecter cette obligation sont considérables. À ce jour, près de 15 % des 15-17 ans ne sont pas scolarisés, contre 5 % en moyenne nationale.
En mars 2017, le Défenseur des droits, suite à un déplacement en Guyane fin 2016, avait publié un compte-rendu de visite portant sur l’Accès aux droits et aux services publics en Guyane. A la faveur de la sortie de cette étude, le Défenseur des droits réaffirme un certain nombre de recommandations telles que :
- assurer une mise en œuvre effective de l'obligation scolaire sans omettre les enfants vivant sur les territoires isolés ;
- assurer l'accès à un repas/collation quotidien, le transport scolaire à tous les élèves (gratuité des transports fluviaux scolaires et création d'un nombre de places suffisantes pour garantir le déplacement de tous les élèves) ;
- mettre en place un plan d‘action en faveur de l'accès à l'école des enfants des communes isolées (développement des places d'internat, amélioration des conditions de transport scolaire fluvial).
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