Les DOM sont les territoires français les plus touchés par la pauvreté. Un tiers des Martiniquais n’ont par exemple pas les moyens de pratiquer une activité de loisir régulière. 45 % des Guyanais vivent dans un logement dépourvu de l’eau chaude courante.
Cinq fois plus de ménages guyanais que de métropolitains déclarent avoir des impayés d’emprunts, de loyer ou de factures d’électricité, d’eau ou de gaz (respectivement 44 % contre 9 %), selon les données 2018 de l’Insee sur les conditions de vie des ménages. Ces chiffres révèlent par exemple que 16 % des Martiniquais, soit deux fois plus que les habitants de la France métropolitaine, ne peuvent pas se payer un repas composé de viande ou de poisson au moins tous les deux jours. De même, pas loin de la moitié des ménages guyanais, un tiers des Réunionnais et des Guadeloupéens ne disposent pas de moyens financiers suffisants pour pratiquer une activité de loisir régulière (14 % en France métropolitaine). Le manque de ressources prive aussi d’accès à Internet 28 % de Guyanais, quand à peine 2 % des ménages sont concernés par cette privation matérielle en métropole.
Les DOM concentrent la plus grande pauvreté en France, avec des taux qui vont de 33 % en Martinique à 77 % à Mayotte, contre 14 % en métropole. Manquer d’argent dans une société marchande, c’est être privé d’éléments essentiels. Sans surprise, ces territoires sont aussi ceux où les privations matérielles et sociales (voir encadré ci-dessous) sont les plus fréquentes.
45 % de Guyanais n’ont pas d’eau chaude courante dans leur logement
Les conditions de logement dans les DOM sont très éloignées de celles que connaissent la grande majorité des ménages métropolitains. Alors que pratiquement toutes les habitations sont pourvues de l’eau chaude courante dans l’Hexagone, près de la moitié des Guyanais en sont privés, comme un quart des Martiniquais et 19 % des ménages en Guadeloupe.
Si le surpeuplement du logement concerne à peine un métropolitain sur dix, 38 % des Guyanais vivent dans un logement trop petit par rapport au nombre de personnes dans leur ménage. Plus de la moitié des Martiniquais, et à peu près la même proportion de ménages réunionnais, résident dans un logement trop humide.
Comment expliquer de tels écarts ? L’éloignement joue. Ces territoires sont loin des lieux de décision de la République, mais cela ne fait pas tout. Ils sont aussi très inégaux. La richesse locale y est moins bien redistribuée : les pauvres des DOM sont très pauvres, et les riches des DOM, très riches. Quelques entreprises, notamment dans la distribution, vivent de rentes de quasi-monopoles. Enfin, il persiste en métropole une forme de désintérêt vis-à-vis des populations locales, dont une grande partie est d’origine africaine.
Observatoire des Inégalités >> Etude complète
DOM : des inégalités de revenus et une pauvreté très élevée >> Note complète
Cinq fois plus de ménages guyanais que de métropolitains déclarent avoir des impayés d’emprunts, de loyer ou de factures d’électricité, d’eau ou de gaz (respectivement 44 % contre 9 %), selon les données 2018 de l’Insee sur les conditions de vie des ménages. Ces chiffres révèlent par exemple que 16 % des Martiniquais, soit deux fois plus que les habitants de la France métropolitaine, ne peuvent pas se payer un repas composé de viande ou de poisson au moins tous les deux jours. De même, pas loin de la moitié des ménages guyanais, un tiers des Réunionnais et des Guadeloupéens ne disposent pas de moyens financiers suffisants pour pratiquer une activité de loisir régulière (14 % en France métropolitaine). Le manque de ressources prive aussi d’accès à Internet 28 % de Guyanais, quand à peine 2 % des ménages sont concernés par cette privation matérielle en métropole.
Les DOM concentrent la plus grande pauvreté en France, avec des taux qui vont de 33 % en Martinique à 77 % à Mayotte, contre 14 % en métropole. Manquer d’argent dans une société marchande, c’est être privé d’éléments essentiels. Sans surprise, ces territoires sont aussi ceux où les privations matérielles et sociales (voir encadré ci-dessous) sont les plus fréquentes.
45 % de Guyanais n’ont pas d’eau chaude courante dans leur logement
Les conditions de logement dans les DOM sont très éloignées de celles que connaissent la grande majorité des ménages métropolitains. Alors que pratiquement toutes les habitations sont pourvues de l’eau chaude courante dans l’Hexagone, près de la moitié des Guyanais en sont privés, comme un quart des Martiniquais et 19 % des ménages en Guadeloupe.
Si le surpeuplement du logement concerne à peine un métropolitain sur dix, 38 % des Guyanais vivent dans un logement trop petit par rapport au nombre de personnes dans leur ménage. Plus de la moitié des Martiniquais, et à peu près la même proportion de ménages réunionnais, résident dans un logement trop humide.
Comment expliquer de tels écarts ? L’éloignement joue. Ces territoires sont loin des lieux de décision de la République, mais cela ne fait pas tout. Ils sont aussi très inégaux. La richesse locale y est moins bien redistribuée : les pauvres des DOM sont très pauvres, et les riches des DOM, très riches. Quelques entreprises, notamment dans la distribution, vivent de rentes de quasi-monopoles. Enfin, il persiste en métropole une forme de désintérêt vis-à-vis des populations locales, dont une grande partie est d’origine africaine.
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