Un fort attachement à sa région mais une identité régionale qui demeure en retrait par rapport au sentiment d’appartenance nationale
- La très grande majorité des Français expriment leur attachement à leur région (75%).
- Une nette majorité de Français se sentent toutefois avant tout appartenir à la France (56%),une proportion en nette progression depuis 2014 (+8 points) qui s’explique sans doute par le contexte dramatique des attentats qui sont venus renforcer le sentiment national.
- Comme en 2014, une personne sur dix (10% ; -1) place la région comme élément prioritaire de son identité, tandis que 12% évoquent l’Europe, 7% leur commune, 6% leur département et 2% leur métropole. La région est donc l’échelon territorial local dont les Français se sentent le plus proches.
- Certaines régions se distinguent par une affiliation régionale plus prononcée, notamment en Bretagne où près d’un habitant sur trois (31%) se définit avant tout à travers son identité régionale.
Le redécoupage de 2015 est majoritairement décrié, notamment dans les régions fusionnées
- De manière générale, seuls 27% des Français se disent satisfaits du redécoupage régional opéré par la loi NOTRe de 2015, un score en très net retrait par rapport aux mesures effectuées avant la réforme (51% en novembre 2014) et juste après (41% en octobre 2015).Une majorité de Français exprime désormais son insatisfaction sur le sujet (54%) et ce dans toutes les régions (a minima de manière relative).
- Quand on interroge plus spécifiquement les personnes habitant dans les régions marquées par un redécoupage territorial, en leur rappelant de manière explicite que leur région a été fusionnée dans une nouvelle entité, les résultats sont similaires : 54% des interviewés font part de leur mécontentement, contre 32% de satisfaits.
- Les régions qui expriment la plus forte insatisfaction sont le Grand Est (67% des habitants sont mécontents, dont 82% en Alsace), la Nouvelle Aquitaine (60% de mécontents, dont 77% dans le Limousin) ou l’Occitanie (61% d’insatisfaits, dont 69% en Languedoc Roussillon).
- Dans certaines régions concernées par une fusion, la proportion globale d’insatisfaits est moins élevée mais cela masque des mécontentements locaux forts, comme en Auvergne (66% ne sont pas satisfaits de la fusion de leur région au sein de la nouvelle entité), en Picardie (56%) et en Franche-Comté (73%).
- Seule la Normandie s’illustre par une satisfaction majoritaire à l’égard de la fusion, un sentiment qui vient confirmer la tendance observée en 2015 qui plaçait les Normands parmi les plus satisfaits de la fusion de leurs territoires.
Une satisfaction de vivre dans sa région mais des résultats en retrait par rapport a 2015
- Huit Français sur dix (80%) se disent satisfaits de vivre dans leur région : des résultats très positifs, mais en retrait par rapport à notre précédente mesure de 2015.La proportion de mécontents a ainsi progressé de six points (de 12% à 18%) et est plus élevée en Ile-de-France (27%) et dans les Hauts-de-France (25%).
- Quand il s’agit de se prononcer sur l’évolution de la situation dans leur région ces dernières années, les Français se montrent plutôt négatifs : 44% ont le sentiment que la situation s’est dégradée (+4 points par rapport à notre mesure de 2015), tandis que 33% n’ont pas perçu de changement (-4 points) et 17% seulement ont constaté une amélioration (-1 point).
Des français partagés sur l’avenir de leur région et des attentes focalisées sur les problématiques sociales et économiques
- Quand ils se projettent sur l’avenir de leur région, les Français sont très partagés : 46% se disent optimistes, 45% pessimistes.
- Les deux principaux sujets que les Français jugent prioritaires pour améliorer la situation de leur région sont l’emploi (40%) et le pouvoir d’achat (37%), devant les services et infrastructures de santé (31%), la protection de l’environnement (29%) et les transports (29%, 38% en Ile-de-France, premier sujet cité).
- A un mois des élections européennes, les Français connaissent relativement mal les projets que mène l’Union européenne dans leur région : 43% ont le sentiment que l’UE réalise des projets dans leur région, mais seulement 4% savent précisément de quoi il s’agit, tandis que 39% pensent que l’UE n’intervient pas dans leur région et que 18% ne se prononcent pas.
BVA - Analyse complète - 2019-05-02
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