Propreté - Déchets

R.M. / Crise des déchets en Corse

Article ID.CiTé du 26/02/2016



Extrait de réponse: "…  la Corse rencontre actuellement des problèmes majeurs de gestion de ses déchets ménagers. La saturation des décharges de l’île risque ainsi d’aboutir, si des solutions courageuses ne sont pas prises dès maintenant,  à la prolifération de dépôts sauvages de déchets.
Cette crise environnementale aurait par ailleurs des conséquences fortes d’un point de vue touristique et économique, et peut-être également pour la santé publique. 

Quatre territoires en Corse sont engagés dans la démarche "zéro gaspillage zéro déchet", et la première réponse à la situation que vous avez décrite passe bien par le renforcement de telles actions. La ministre de l’environnement souhaite en particulier que les acteurs compétents proposent des actions concrètes et fortes à destination des particuliers, telles que la distribution de composteurs, pour avancer rapidement sur cette voie. 

Certaines collectivités en charge de la collecte et du tri ont déjà lancé des réformes importantes en vue de réduire de 50 % la quantité de déchets à stocker en décharge d’ici trois ans. Comme vous, elle pense qu’une solution est à trouver pour le traitement en Corse des déchets résiduels qui y sont produits. Ce sujet relève de la compétence des communes et de leurs groupements qui ont à choisir le mode de traitement le plus adapté au contexte territorial. 

De plus, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement a travaillé à proposer différents scénarios qui seront mis à disposition des élus des collectivités locales afin de gérer la période estivale qui s’annonce d’ores et déjà extrêmement tendue si rien n’est engagé dès maintenant. À cet effet, la ministre a demandé aux préfets de l’île de rendre publics ces scénarios afin de poursuivre le dialogue entamé avec l’ensemble des parties prenantes…

M. Sauveur Gandolfi-Scheit. Je vous remercie de cette réponse, madame la secrétaire d’État, mais vous savez que les problèmes d’enfouissement, que ce soit en aérobie ou en anaérobie, ne peuvent pas durer indéfiniment parce que les mercaptans se dégagent au bout de cinq ans et si on ne les récupère pas, cela aboutira à une pollution atmosphérique énorme. Il apparaît que cela ne relève pas de la compétence des communes ni même des intercommunalités. Il faut travailler, c’est vrai, sur le tri sélectif, pour arriver à un taux de 40 %. Pour le reste, il va falloir à mon avis débattre d’une solution de plus grande ampleur.

Assemblée Nationale - Question orale - 2016-02-18