Alors que la France, deuxième espace maritime mondial, s’est dotée en 2017 d’un document stratégique censé donner un cadre et un cap à son ambition maritime, les sénateurs dressent un bilan critique des actions menées depuis cinq ans alors que les enjeux dans ce domaine n’ont jamais été aussi cruciaux.
Ils pointent le paradoxe d’une stratégie indissociable des espaces océaniques ultramarins (97% de la ZEE française) mais qui peine à reconnaître, intégrer et associer pleinement les outre-mer à la hauteur de leurs apports réels. Ils jugent indispensables de changer radicalement d’approche et de bâtir la puissance maritime française sur ses atouts ultramarins, en replaçant vraiment les outre-mer au cœur de la stratégie maritime nationale.
Au lendemain du premier Sommet mondial de l’Océan (One Ocean Summit) à Brest, les rapporteurs estiment nécessaire de crédibiliser notre souveraineté maritime mise à mal sur ses zones économiques exclusives en rehaussant les moyens de la Marine nationale et en faisant de la stratégie maritime un moteur de l’insertion des outre-mer dans l’économie mondiale.
Alors que les menaces en mer dans les espaces ultramarins s’accroissent, le décalage est aujourd’hui frappant avec le rythme de renouvellement des moyens français. Face aux ruptures actuelles de capacité et au sous-dimensionnement des forces de souveraineté, les outre-mer doivent être la priorité de la future loi de programmation militaire.
Si une stratégie indopacifique française a été mise en place depuis 2018, ses concrétisations sont limitées et elle reste très "Étato-centrée". Pourtant, les territoires français de l’océan Indien et du Pacifique (Mayotte, La Réunion, les Terres australes et antarctiques françaises, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, La Passion-Clipperton) peuvent en devenir des ambassadeurs, via leur présence dans les organisations de coopération régionale. Seul État de l’Union européenne présent dans l’Indopacifique, la France doit faire valoir cet atout dès maintenant lors de la Présidence française et impliquer l’Europe plus fortement dans la zone. Enfin, après la "crise des sous-marins australiens", il convient de renforcer et diversifier nos partenariats stratégiques dans la zone.
Les rapporteurs formulent 40 propositions dans la perspective de la prochaine stratégie maritime 2023-2029, afin de préparer l’avenir océanique de la France et relever les défis d’un XXIe siècle assurément maritime.
Sénat >> Essentiel du rapport
40 recommandations
Ils pointent le paradoxe d’une stratégie indissociable des espaces océaniques ultramarins (97% de la ZEE française) mais qui peine à reconnaître, intégrer et associer pleinement les outre-mer à la hauteur de leurs apports réels. Ils jugent indispensables de changer radicalement d’approche et de bâtir la puissance maritime française sur ses atouts ultramarins, en replaçant vraiment les outre-mer au cœur de la stratégie maritime nationale.
Au lendemain du premier Sommet mondial de l’Océan (One Ocean Summit) à Brest, les rapporteurs estiment nécessaire de crédibiliser notre souveraineté maritime mise à mal sur ses zones économiques exclusives en rehaussant les moyens de la Marine nationale et en faisant de la stratégie maritime un moteur de l’insertion des outre-mer dans l’économie mondiale.
Alors que les menaces en mer dans les espaces ultramarins s’accroissent, le décalage est aujourd’hui frappant avec le rythme de renouvellement des moyens français. Face aux ruptures actuelles de capacité et au sous-dimensionnement des forces de souveraineté, les outre-mer doivent être la priorité de la future loi de programmation militaire.
Si une stratégie indopacifique française a été mise en place depuis 2018, ses concrétisations sont limitées et elle reste très "Étato-centrée". Pourtant, les territoires français de l’océan Indien et du Pacifique (Mayotte, La Réunion, les Terres australes et antarctiques françaises, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, La Passion-Clipperton) peuvent en devenir des ambassadeurs, via leur présence dans les organisations de coopération régionale. Seul État de l’Union européenne présent dans l’Indopacifique, la France doit faire valoir cet atout dès maintenant lors de la Présidence française et impliquer l’Europe plus fortement dans la zone. Enfin, après la "crise des sous-marins australiens", il convient de renforcer et diversifier nos partenariats stratégiques dans la zone.
Les rapporteurs formulent 40 propositions dans la perspective de la prochaine stratégie maritime 2023-2029, afin de préparer l’avenir océanique de la France et relever les défis d’un XXIe siècle assurément maritime.
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