Il y a un an, c’était la carto-crise. Depuis, des données chiffrées ont été produites, notamment par France Festivals, la Sacem, le Centre National des Variétés, qui ont été rendues publiques aux Bis de Nantes et au Printemps de Bourges. Ces chiffres montrent que le mouvement de création de festivals est plus important que les disparitions. Mais ils indiquent aussi que les budgets sont en baisse.
Et si la souplesse structurelle des festivals leur a sans doute permis de s’adapter à ces baisses plus facilement que ne le font les lieux permanents, un seuil semble toutefois atteint, en deçà duquel les ajustements vont devenir très difficiles.
le rapport souhaite mettre en avant la force d’entraînement des festivals, pour les territoires comme pour ses acteurs culturels. Il considère que les vertus d’expérimentation, de structuration et de coopération appellent une reconnaissance accrue et un effort de sécurisation. C'est pourquoi il recommande trois points principaux :
- Sur l’observation : la mise en place d’outils à partir d’une méthode commune et partagée et l’expérimentation de cette méthode sur un territoire.
- Sur la contractualisation : le renforcement des outils de contractualisation par une plus grande concertation de l’ensemble des acteurs ; prendre résolument le chemin de la co-construction apparaît comme le moyen de mieux légitimer et pérenniser les festivals, en ce qu'il fait de la reconnaissance par les tutelles, les pairs voire les publics le fondement d'un engagement commun dans les projets des festivals.
- Sur le rôle de l’État : la présence de l’État comme levier à travers un soutien financer ciblé, l'accompagnement des professionnels sur la question de la reconnaissance, la veille juridique au service de l'équité professionnelle et la coordination des enjeux au sein du ministère et en interministériel.
Rapport de Pierre Cohen - 2016-06-28