Journal Officiel
Retour dernier bulletin quotidien
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager
L’intensité et l’étendue géographique inédite des incendies de forêts que la France a connus cet été ont poussé le président des Départements de France, François Sauvadet, à lancer une mission flash de retour d’expériences. Dans le respect des prérogatives de chacun, et notamment de l’État, DF souhaite ainsi contribuer aux réflexions que chacun conduit dans l’intérêt général.
Convaincus que « la résilience vient des territoires », les présidents André Accary et Jean-Luc Gleyze, rapporteurs de la mission, ont choisi de travailler à partir des données du terrain. Cette démarche ascendante paraît fondamentale. Deux visites (Jura, Gironde) et dix auditions ont été conduites en un laps de temps resserré. Quatorze contributions écrites spontanées s’y sont ajoutées.
Il est apparu naturel aux financeurs des SDIS de faire entendre leur voix, tout en restant à l’écoute de l’ensemble des partenaires.
Avec ambition et réalisme, l’objectif est d’envisager la révision des priorités que les évolutions, climatiques en particulier, imposent. Il s’agit de tirer les enseignements des expériences vécues, sans faux semblant quant au « monde d’après » qu’il s’agit d’abord de permettre.
La nature des sinistres dont il est question dans ce rapport est particulière. Les secours et soins d’urgence aux personnes (SSUAP) représentent la plus forte part de l’activité des SDIS, et leur volume est directement lié à la densité de population d’un territoire, de même que les recettes des collectivités dépendent étroitement du niveau d’activité. Il en va tout autrement des risques naturels ou climatiques : Départements de France tient à souligner la décorrélation qui existe entre ces risques et la démographie locale. Ainsi certaines collectivités peuvent-elles devoir faire face à des enjeux d’une ampleur sans commune mesure avec leurs ressources.
C’est ainsi, en partant des témoignages d’expériences vécues, que la mission propose des constats pour inférer les besoins, en consacrant un chapitre spécifique aux moyens aériens. Elle étend ensuite sa réflexion à l’amont de la crise pour évoquer finalement les modalités d’élaboration de la politique de sécurité civile.
Les avis convergent sur l’essentiel : bien que mis à mal, le système a tenu.
Les rapporteurs de la mission tiennent à rendre hommage à tous les sapeurs-pompiers engagés sans compter cet été, qu’ils soient volontaires, professionnels ou militaires. Avec eux les personnels de la Sécurité Civile et l’ensemble des services de l’Etat, les bénévoles d’associations constituées ou de circonstance, les agriculteurs, les chasseurs et les sylviculteurs, les élus se sont unis pour protéger les populations et les forêts dans une solidarité qu’il convient de souligner, à l’heure où l’on s’inquiète à juste titre des fractures de la société. La résilience n’est pas un vain mot et elle n’est pas hors de portée.
Les avis convergent également pour constater le sous-dimensionnement des moyens.
Un effort collectif conséquent est indispensable pour hisser la réponse de la Nation à la hauteur des risques futurs. Si les forces morales et la préparation des crises restent essentielles, et doivent être développées, elles ne résisteront pas aux profondes tensions que des moyens chroniquement insuffisants ou mal gérés ne manqueraient pas de générer.
Les investissements nécessaires peuvent être amortis, en partie, par le toilettage des missions indues.
Enfin notre préparation collective aux crises, rendue impérative par le changement climatique et ses impacts, dépend d’une meilleure planification, d’une forte transversalité et d’une acculturation profonde à la réduction des risques. L’éducation de la jeunesse et la conciliation d’impératifs économiques et écologiques trop souvent divergents en sont deux aspects fondamentaux
Départements de France >> Rapport complet
Rapport récupéré sur le site SudSdis
Convaincus que « la résilience vient des territoires », les présidents André Accary et Jean-Luc Gleyze, rapporteurs de la mission, ont choisi de travailler à partir des données du terrain. Cette démarche ascendante paraît fondamentale. Deux visites (Jura, Gironde) et dix auditions ont été conduites en un laps de temps resserré. Quatorze contributions écrites spontanées s’y sont ajoutées.
Il est apparu naturel aux financeurs des SDIS de faire entendre leur voix, tout en restant à l’écoute de l’ensemble des partenaires.
Avec ambition et réalisme, l’objectif est d’envisager la révision des priorités que les évolutions, climatiques en particulier, imposent. Il s’agit de tirer les enseignements des expériences vécues, sans faux semblant quant au « monde d’après » qu’il s’agit d’abord de permettre.
La nature des sinistres dont il est question dans ce rapport est particulière. Les secours et soins d’urgence aux personnes (SSUAP) représentent la plus forte part de l’activité des SDIS, et leur volume est directement lié à la densité de population d’un territoire, de même que les recettes des collectivités dépendent étroitement du niveau d’activité. Il en va tout autrement des risques naturels ou climatiques : Départements de France tient à souligner la décorrélation qui existe entre ces risques et la démographie locale. Ainsi certaines collectivités peuvent-elles devoir faire face à des enjeux d’une ampleur sans commune mesure avec leurs ressources.
C’est ainsi, en partant des témoignages d’expériences vécues, que la mission propose des constats pour inférer les besoins, en consacrant un chapitre spécifique aux moyens aériens. Elle étend ensuite sa réflexion à l’amont de la crise pour évoquer finalement les modalités d’élaboration de la politique de sécurité civile.
Les avis convergent sur l’essentiel : bien que mis à mal, le système a tenu.
Les rapporteurs de la mission tiennent à rendre hommage à tous les sapeurs-pompiers engagés sans compter cet été, qu’ils soient volontaires, professionnels ou militaires. Avec eux les personnels de la Sécurité Civile et l’ensemble des services de l’Etat, les bénévoles d’associations constituées ou de circonstance, les agriculteurs, les chasseurs et les sylviculteurs, les élus se sont unis pour protéger les populations et les forêts dans une solidarité qu’il convient de souligner, à l’heure où l’on s’inquiète à juste titre des fractures de la société. La résilience n’est pas un vain mot et elle n’est pas hors de portée.
Les avis convergent également pour constater le sous-dimensionnement des moyens.
Un effort collectif conséquent est indispensable pour hisser la réponse de la Nation à la hauteur des risques futurs. Si les forces morales et la préparation des crises restent essentielles, et doivent être développées, elles ne résisteront pas aux profondes tensions que des moyens chroniquement insuffisants ou mal gérés ne manqueraient pas de générer.
Les investissements nécessaires peuvent être amortis, en partie, par le toilettage des missions indues.
Enfin notre préparation collective aux crises, rendue impérative par le changement climatique et ses impacts, dépend d’une meilleure planification, d’une forte transversalité et d’une acculturation profonde à la réduction des risques. L’éducation de la jeunesse et la conciliation d’impératifs économiques et écologiques trop souvent divergents en sont deux aspects fondamentaux
Départements de France >> Rapport complet
Rapport récupéré sur le site SudSdis
Dans la même rubrique
-
RM - Retraite des sapeurs-pompiers volontaires : « le ministère de l’intérieur a repris le dossier en vue de la publication d’un décret »
-
Actu - Stop aux bouteilles de gaz abandonnées !
-
JORF - Spécialités pharmaceutiques agréées à l'usage des collectivités et divers services publics
-
RM - Retraite des sapeurs-pompiers volontaires - Le Gouvernement « favorable à une attribution progressive de trimestres supplémentaires qui viendraient s’ajouter à des années de cotisation »
-
Circ. - Organisation des secours en milieu souterrain
Déconnexion
