Culture - Loisirs - Patrimoine

Doc - Bibliothèques - Baromètre de l'accessibilité numérique 2016

Article ID.CiTé du 19/05/2016



Dans le prolongement de l’étude 2014 visant à évaluer le niveau de prise en compte du RGAA par les portails de bibliothèque du territoire national, le Service du livre et de la lecture (SLL - Ministère de la culture et de la communication / Direction générale des Médias et des Industries culturelles) a souhaité reconduire le baromètre de l’accessibilité numérique en lecture publique, en l’appliquant à trois volets :
1er volet : baromètre de l’accessibilité des sites web et portails de bibliothèques ;
2ᵉ volet : baromètre de l’accessibilité des opacs ;
3ᵉ volet : baromètre de l’accessibilité des ressources numériques.

Synthèse du volet qualitatif
Aucun site étudié ne peut être considéré comme "accessible".
 Ce constat s’impose dès l’évaluation des chartes graphiques des pages d’accueil : la démarche accessible n’a pas été pas été prise en compte en amont de ces projets web.
Les scores automatisés issus d’Opquast Desktop pour les pages d’accueil des 10 sites analysés sont faibles et confirment que la démarche accessible n’a pas été suivie d’effet en aval des projets non plus. 
Seul un site possède un véritable potentiel accessible. Toutefois, la technique ne fait pas tout puisque la charte graphique du portail remet en cause cette première impression : la prise en compte de l’accessibilité numérique, ce n’est pas que de la technique et sa mise en œuvre au sein d’un projet web n’est donc pas du seul ressort du prestataire en charge de la mise en œuvre technique du portail de la bibliothèque.
Un site affiche le plus mauvais "score" en raison d’un rendement technologique daté et d’orientations numériques qui gagneraient à être mises à jour. Deux sites présentent des catalogues séparés de leur portail d’origine. Ce point est déstabilisant pour l’utilisateur qui se trouve dans des configurations ergonomiques et techniques différentes lorsqu’il passe du site au catalogue.
Quatre sites sur les 10 sont "responsive" : ce constat n’a pas d’impact sur leur niveau d’accessibilité respectif. Le niveau d’accessibilité n’est pas meilleur sur la partie éditoriale (cms) des sites que sur leur partie catalogue (opac).

Quelques recommandations
- Sensibiliser et former les équipes très tôt afin de ne pas découvrir l’accessibilité en mode projet. 
- Valoriser l’expertise indépendante si vous n’avez pas encore ou pas assez de compétences en interne. 
- Fixer des objectifs en amont du projet. 
- Dans les mêmes conditions, mesurer ensuite l’évolution de ces indicateurs de qualité tout au long des phases de construction du projet. La déclaration de conformité viendra finalement reproduire ce constat lors de la mise en production de la refonte de votre portail de bibliothèque. 
- Exiger des garanties écrites de la part de vos prestataires sur les modalités de la prise en compte de l’accessibilité à toutes les étapes de construction du projet (conception, graphisme, production HTML, développement, recette).
- Travailler très tôt et de manière participative avec les utilisateurs (internes et externes) de votre futur portail.
- Vous mettrez ainsi l’utilisateur final au centre de votre démarche numérique (les associations locales sont par exemple de bons vecteurs de collaboration).
- Choisir quelques gestes simples pour tester l’accessibilité et faites en sorte que vos prestataires fassent de même afin d’établir un niveau de langage commun au niveau de la conformité attendue.
- Faites de l’accessibilité web un sujet d’étude à destination des étudiants en stage que vous pouvez accueillir au sein de vos établissements.
- La mise en œuvre de l’accessibilité numérique dans un projet en ligne est donc l’affaire de tous parce qu’elle profite à tous... 

Ministère de la Culture - 2016-05-10