La réalisation de ce premier baromètre national des assistants familiaux a le mérite de porter un regard sur les conditions de travail de cette profession, d’analyser les relations développées avec les employeurs, les équipes, et les conditions matérielles, salariales et psychosociales développées. L’originalité également de cette recherche est la construction d’un indicateur de bien-être qui vient mesurer l’état général des ressentis des assistants familiaux face à leur profession, interrogeant la manière dont ils vivent l’articulation vie familiale et vie professionnelle associée aux contraintes, normes et valeurs de leur métier.
La difficulté aujourd’hui pour les assistants familiaux comme pour d’autres salariés du travail social est la confrontation aux injonctions paradoxales de l’institution, qui produisent le sentiment de tordre ses propres valeurs et la conception de son travail, engendrant un effritement voire « une perte de sens du travail » pour certains.
Or, les facteurs de perte et de risque sont multiples, liés le plus souvent à une gestion économique de l’activité de protection aussi bien du côté des travailleurs sociaux que des assistants familiaux, notamment par un nombre d’enfants par travailleur social qui ne cesse d’augmenter, des assistants familiaux qui sont sollicités pour des extensions d’agrément par manque de place.
On se trouve ainsi dans les départements face à une gestion économique des places et des accueils qui ne répond plus aux besoins spécifiques de l’enfant mais au nombre de places disponibles, avec un manque de suivi des enfants confiés et des assistants familiaux par les travailleurs sociaux, notamment le référent pour l’enfant.
Cela est dû à l’accroissement de leur charge de travail et du nombre de situations, au fait aussi que les mesures d’accompagnement et de suivi comme le PPE (projet personnalisé pour l’enfant) ne sont pas encore suffisamment développées dans certains territoires par manque de temps et de cohésion d’équipe, par un éloignement de l’assistant familial des centres de décision (MDS - Maisons de la solidarité, pôle enfance…).
À cela s’ajoute un contexte institutionnel plus global qui pose un problème de cohérence éthique, lorsque des décisions posées vont à l’encontre des valeurs professionnelles portées par les travailleurs sociaux, avec des professionnels qui dénoncent « une maltraitance institutionnelle » et descendent dans la rue pour manifester contre leurs conditions d’exercice et défendre « L’envie d’avoir envie d’exercer nos métiers ».
La rémunération n’est pas véritablement le fond du problème, c’est davantage l’incapacité à travailler ensemble, le décalage entre les aspirations individuelles et les conditions de travail proposées par les services et le département qui suscite de l’insatisfaction.
ANAMAAF >> Le baromètre
La difficulté aujourd’hui pour les assistants familiaux comme pour d’autres salariés du travail social est la confrontation aux injonctions paradoxales de l’institution, qui produisent le sentiment de tordre ses propres valeurs et la conception de son travail, engendrant un effritement voire « une perte de sens du travail » pour certains.
Or, les facteurs de perte et de risque sont multiples, liés le plus souvent à une gestion économique de l’activité de protection aussi bien du côté des travailleurs sociaux que des assistants familiaux, notamment par un nombre d’enfants par travailleur social qui ne cesse d’augmenter, des assistants familiaux qui sont sollicités pour des extensions d’agrément par manque de place.
On se trouve ainsi dans les départements face à une gestion économique des places et des accueils qui ne répond plus aux besoins spécifiques de l’enfant mais au nombre de places disponibles, avec un manque de suivi des enfants confiés et des assistants familiaux par les travailleurs sociaux, notamment le référent pour l’enfant.
Cela est dû à l’accroissement de leur charge de travail et du nombre de situations, au fait aussi que les mesures d’accompagnement et de suivi comme le PPE (projet personnalisé pour l’enfant) ne sont pas encore suffisamment développées dans certains territoires par manque de temps et de cohésion d’équipe, par un éloignement de l’assistant familial des centres de décision (MDS - Maisons de la solidarité, pôle enfance…).
À cela s’ajoute un contexte institutionnel plus global qui pose un problème de cohérence éthique, lorsque des décisions posées vont à l’encontre des valeurs professionnelles portées par les travailleurs sociaux, avec des professionnels qui dénoncent « une maltraitance institutionnelle » et descendent dans la rue pour manifester contre leurs conditions d’exercice et défendre « L’envie d’avoir envie d’exercer nos métiers ».
La rémunération n’est pas véritablement le fond du problème, c’est davantage l’incapacité à travailler ensemble, le décalage entre les aspirations individuelles et les conditions de travail proposées par les services et le département qui suscite de l’insatisfaction.
ANAMAAF >> Le baromètre
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