Selon le consensus social, la vie décente au quotidien surplombe le seuil officiel de pauvreté conventionnel et au-dessus de celui-ci, son halo de conditions d’existence précaires Globalement, les résultats obtenus permettent de tirer six enseignements généraux majeurs, valant pour chacun des territoires :
• Les budgets de références médians mensuels par unité de consommation en 2018 s’établissent en moyenne à environ 84 % du niveau de vie médian de l’ensemble des configurations de ménages examinés résidant dans les trois territoires retenus. Ce seuil les situe au-dessus du seuil de pauvreté monétaire fixé officiellement à 60 % du niveau de vie médian de la population métropolitaine (seuil localisé entre le 1er et le 2e décile de l’échelle des niveaux de vie, avec un taux de pauvreté monétaire s’élevant à 14,8 % en 2018).
• Ces budgets sont constitués à plus ou moins les trois quarts de dépenses contraintes. Finalement ces budgets, sensés donner une traduction matérielle de la décence, permettent de «surmonter» les achats incontournables et incompressibles au jour le jour, des plus vitaux au plus nécessaires. À cet égard, les services publics lorsqu’ils sont étendus allègent la charge que ces dépenses constituent pour les foyers.
• Sous ces niveaux-là (les budgets de référence médians par unité de consommation sont compris entre environ 1 500 et 1 800 euros par mois en 2018 selon le lieu de résidence), les budgets de référence révèlent une frange de la population non pauvre mais en insuffisance budgétaire pour mener une vie convenable, catégorie appelée « populations aux ressources modestes mais non pauvres» selon la statistique publique (DREES). Ces constats convergent avec plusieurs études pour dévoiler une zone de précarité et de risques de pauvreté durable au-dessus du seuil de pauvreté officiel (halo de pauvreté), jusqu’à une extrémité localisée entre le 3e et 4e décile de la distribution des niveaux de vie. Les budgets de référence en délimitent précisément la borne supérieure, qui apparait légitime car rattachée cette fois-ci à un consensus sur un revenu minimum décent (tel qu’il est perçu aujourd’hui).
• L’analyse menée au prisme de la capacité à financer le minimum décent apporte un éclairage décisif sur le continuum des situations autour du seuil de pauvreté monétaire officiel et sur ce que signifie « sortir de la pauvreté ».
• Surtout, à noter l’influence décisive du lieu de vie sur le risque du manque. S’il s’observe une convergence des besoins élémentaires, subsistent des divergences conditionnées par les spécificités territoriales.
• La présence de services publics joue un rôle majeur pour modérer à l’échelle domestique le montant de revenu dont il faut pouvoir disposer pour mener une vie ordinaire dans la dignité
A noter
- Les atouts des villes moyennes pour mieux vivre
- C’est aussi en ville moyenne que les aides non obligatoires sont (souvent) les plus efficaces
- Finalement, les budgets décents permettent essentiellement de surmonter les dépenses les moins compressibles
- Une nouvelle métrique de la pauvreté par l’insatisfaction des besoins
- En Métropole du Grand Paris, les enfants modifient significativement le mode de vie des familles
- Un risque de « pauvreté budgétaire » généralement plus faible en ville moyenne
- Les budgets de référence devraient encourager une évolution de l’offre de services locaux
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• Les budgets de références médians mensuels par unité de consommation en 2018 s’établissent en moyenne à environ 84 % du niveau de vie médian de l’ensemble des configurations de ménages examinés résidant dans les trois territoires retenus. Ce seuil les situe au-dessus du seuil de pauvreté monétaire fixé officiellement à 60 % du niveau de vie médian de la population métropolitaine (seuil localisé entre le 1er et le 2e décile de l’échelle des niveaux de vie, avec un taux de pauvreté monétaire s’élevant à 14,8 % en 2018).
• Ces budgets sont constitués à plus ou moins les trois quarts de dépenses contraintes. Finalement ces budgets, sensés donner une traduction matérielle de la décence, permettent de «surmonter» les achats incontournables et incompressibles au jour le jour, des plus vitaux au plus nécessaires. À cet égard, les services publics lorsqu’ils sont étendus allègent la charge que ces dépenses constituent pour les foyers.
• Sous ces niveaux-là (les budgets de référence médians par unité de consommation sont compris entre environ 1 500 et 1 800 euros par mois en 2018 selon le lieu de résidence), les budgets de référence révèlent une frange de la population non pauvre mais en insuffisance budgétaire pour mener une vie convenable, catégorie appelée « populations aux ressources modestes mais non pauvres» selon la statistique publique (DREES). Ces constats convergent avec plusieurs études pour dévoiler une zone de précarité et de risques de pauvreté durable au-dessus du seuil de pauvreté officiel (halo de pauvreté), jusqu’à une extrémité localisée entre le 3e et 4e décile de la distribution des niveaux de vie. Les budgets de référence en délimitent précisément la borne supérieure, qui apparait légitime car rattachée cette fois-ci à un consensus sur un revenu minimum décent (tel qu’il est perçu aujourd’hui).
• L’analyse menée au prisme de la capacité à financer le minimum décent apporte un éclairage décisif sur le continuum des situations autour du seuil de pauvreté monétaire officiel et sur ce que signifie « sortir de la pauvreté ».
• Surtout, à noter l’influence décisive du lieu de vie sur le risque du manque. S’il s’observe une convergence des besoins élémentaires, subsistent des divergences conditionnées par les spécificités territoriales.
• La présence de services publics joue un rôle majeur pour modérer à l’échelle domestique le montant de revenu dont il faut pouvoir disposer pour mener une vie ordinaire dans la dignité
A noter
- Les atouts des villes moyennes pour mieux vivre
- C’est aussi en ville moyenne que les aides non obligatoires sont (souvent) les plus efficaces
- Finalement, les budgets décents permettent essentiellement de surmonter les dépenses les moins compressibles
- Une nouvelle métrique de la pauvreté par l’insatisfaction des besoins
- En Métropole du Grand Paris, les enfants modifient significativement le mode de vie des familles
- Un risque de « pauvreté budgétaire » généralement plus faible en ville moyenne
- Les budgets de référence devraient encourager une évolution de l’offre de services locaux
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