Outre-Mer

Circ. - Outre-Mer - Guyane - Politique pénale territoriale

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 07/10/2022 )



La situation géographique de la Guyane, département frontalier du Brésil et du Suriname, respectivement séparé de ces deux Etats par les fleuves Oyapock et Maroni, l’expose aux menaces criminelles les plus violentes et les plus complexes. Ses richesses naturelles génératrices de convoitises, notamment de la part des garimpeiros , en font par ailleurs une cible de premier ordre.

De fait, la criminalité guyanaise présente des spécificités au regard de l’activité des réseaux criminels implantés au Brésil et au Suriname, des difficultés engendrées par l’étendue de son territoire terrestre et maritime et la densité de la forêt guyanaise, ou des contentieux spécifiques tels que l’orpaillage illégal. Le spectre particulièrement large de la délinquance organisées (orpaillage illégal, trafics de stupéfiants locaux et internationaux, filières d'immigration clandestine, homicides, délinquance économique et financière...) ne cesse par ailleurs d’augmenter et de s’intensifier. Ces activités illégales sont elles-mêmes génératrices d’une délinquance induite (gangs, violences, armes, trafics en tous genres, économie parallèle, insécurité du quotidien).

Face à cette menace protéiforme et invasive, une réponse collective, fondée sur le partage d’information et l’ensemble des forces qui concourent à la lutte contre cette menace, doit être apportée. L’autorité de l’Etat doit ainsi s’affirmer par une action commune et partenariale, à chaque échelon interministériel, interrégional et local.


CIRCULAIRE NOR : JUSD2228021C du 29/09/2022