Martinique : Cette région d’outre-mer vient enfin de connaître la véritable part de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, soit 32 % (données 2014 au seuil à 60 %) et non 21 %, comme il était indiqué auparavant par l’Insee.
Pour la première fois, l’institut a calculé pour le niveau de pauvreté à partir du seuil appliqué pour l’ensemble de la France (1 010 euros pour une personne seule en 2014) et non à partir d’un seuil local.
En France, le seuil de pauvreté est calculé en proportion du niveau de vie médian national pour tous les départements (en général, fixé à 60 % de ce niveau de vie). Jusqu’à présent, l’Insee utilisait comme référence pour les départements d’outre-mer (sauf pour La Réunion) le niveau de vie local. Comme le niveau de vie médian des Dom est très inférieur au niveau national, le seuil de pauvreté s’en trouvait jusqu’ici minoré (autour de 600 euros en Guadeloupe et en Martinique). En Martinique, on comptait 21 % de pauvres. D’un coup, cette proportion est propulsée à 32 % : ce qui, au passage, confirme les estimations du bureau d’études Compas (33 %)
La question est de savoir pourquoi l’administration française ne se donne pas les moyens de disposer de données de qualité.
C’est bien un choix politique, qui résulte d’une forme de désintérêt du pouvoir central pour ces territoires lointains, où l’on vit différemment. A l’image des services publics (écoles, hôpitaux, etc.) qui n’ont pas les mêmes moyens qu’en métropole.
Au fond, la population la plus défavorisée des Dom, du fait de sa différence, devrait se satisfaire d’une norme de niveau de vie inférieure à celle de la métropole. On masque ainsi pour partie la misère qui règne dans ces territoires et les inégalités massives qui y demeurent. Alors que les plus pauvres y sont particulièrement démunis, les plus riches y vivent très bien : "Les 10 % les plus favorisés disposent d’un niveau de vie plancher proche de leurs homologues métropolitains", souligne l’Insee dans son étude sur La Réunion. Cette situation explique en partie l’incapacité des pouvoirs publics nationaux à comprendre les difficultés locales, d’où la naissance de crises récurrentes.
COMPAS - 2017-11-06
Pour la première fois, l’institut a calculé pour le niveau de pauvreté à partir du seuil appliqué pour l’ensemble de la France (1 010 euros pour une personne seule en 2014) et non à partir d’un seuil local.
En France, le seuil de pauvreté est calculé en proportion du niveau de vie médian national pour tous les départements (en général, fixé à 60 % de ce niveau de vie). Jusqu’à présent, l’Insee utilisait comme référence pour les départements d’outre-mer (sauf pour La Réunion) le niveau de vie local. Comme le niveau de vie médian des Dom est très inférieur au niveau national, le seuil de pauvreté s’en trouvait jusqu’ici minoré (autour de 600 euros en Guadeloupe et en Martinique). En Martinique, on comptait 21 % de pauvres. D’un coup, cette proportion est propulsée à 32 % : ce qui, au passage, confirme les estimations du bureau d’études Compas (33 %)
La question est de savoir pourquoi l’administration française ne se donne pas les moyens de disposer de données de qualité.
C’est bien un choix politique, qui résulte d’une forme de désintérêt du pouvoir central pour ces territoires lointains, où l’on vit différemment. A l’image des services publics (écoles, hôpitaux, etc.) qui n’ont pas les mêmes moyens qu’en métropole.
Au fond, la population la plus défavorisée des Dom, du fait de sa différence, devrait se satisfaire d’une norme de niveau de vie inférieure à celle de la métropole. On masque ainsi pour partie la misère qui règne dans ces territoires et les inégalités massives qui y demeurent. Alors que les plus pauvres y sont particulièrement démunis, les plus riches y vivent très bien : "Les 10 % les plus favorisés disposent d’un niveau de vie plancher proche de leurs homologues métropolitains", souligne l’Insee dans son étude sur La Réunion. Cette situation explique en partie l’incapacité des pouvoirs publics nationaux à comprendre les difficultés locales, d’où la naissance de crises récurrentes.
COMPAS - 2017-11-06