Les présidents de Région attendent une double clarification:
D’abord sur les compétences des différents échelons de collectivités qui doivent être le cœur du débat, un débat encore plus essentiel que la carte des nouvelles Régions. Le chef d’entreprise ou le chômeur, l’enseignant ou l’ingénieur, l’agriculteur, le parent ou le retraité doivent enfin savoir qui fait quoi au niveau des pouvoirs publics. Cela nécessite d’en finir avec l’émiettement, les doublons qui surenchérissent le coût de la décision publique. Dans un tel cadre, les départements ont leur place, dès lors que leurs compétences sont recentrées sur les solidarités sociale et territoriale.
Ensuite, sur les ressources. Les régions n’ont pas aujourd’hui la puissance de feu nécessaire pour appuyer le redressement. Les décisions qui se prennent aujourd’hui en termes d’investissements publics conditionnent l’avenir. Une seule comparaison : les länder allemands investissent 9,5 milliards d’euros par an dans l’innovation, nos régions moins de 500 millions.
Les présidents de Région attendent donc sept avancées majeures :
- Mettre le couple région-PME au cœur de l’action économique sur les territoires.
- Expérimenter un service public régional de l’accompagnement vers l’emploi.
- Renforcer la cohérence des stratégies éducatives.
- Conférer aux régions la responsabilité intégrale des transports interurbains et la coordination de l’intermodalité
- Régionaliser l’action publique.
- Coupler la réforme de l’Etat et la réforme territoriale.
- Mettre les ressources des régions en cohérence avec leurs compétences.
ARF - 2014-10-28